Matériaux de fabrication : du classique à la haute technologie
C’est au fil de cette production internationale, marquée par les identités des concepteurs historiques eux-mêmes porteurs d’un caractère national, que furent définis les styles, les innovations, les normes et autres considérations tour à tour sécuritaires, ergonomiques, environnementales ou esthétiques. Les matériaux originels, le bois et le cuir, côtoient à présent l’acier, l’aluminium poli, le simili, les tissus haute performance, le nylon, la fibre de verre, le polyester, le polyuréthane et autres polymères. Ils semblent sans cesse plus nombreux, et pourtant, ils se déclinent aisément suivant le style souhaité, la marque de fabrique d’une collection ou d’une enseigne. Mais quels sont ces matériaux de fabrication qui font toute la différence entre une chaise de café classique, un fauteuil de bureau vintage et un siège ergonomique contemporain ?
Le bois, matière noble intemporelle
Il fut la ressource première des premiers façonneurs de chaises. Lorsqu’un pharaon, un empereur romain ou un dirigeant de cité grecque commandait un siège à un artisan, celui-ci était inévitablement taillé, raboté, assemblé à partir de bois. Le noble matériau demeura longtemps l’unique moyen de fabriquer une assise. Banc pour les petites gens ou fauteuil de prince, il se prêtait déjà au savoir-faire artisanal comme aux exigences graphiques du destinataire, qu’il soit roturier, clerc ou noble. Cette longue aventure du bois, associée à l’art de la dorure, de la marqueterie, de l’ébénisterie, de la broderie sur tissu, etc., perdure encore. Née des mains d’un artisan ou soumise à la fabrication en série, chacun peut, suivant sa sensibilité et ses besoins, opter pour une chaise de bureau en bois additionnée de cuir, de tissu, de rotin, pour un rendu authentique. Il suffit de flâner dans les cafés et restaurants parisiens pour retrouver le charme de la chaise de bistrot toute de bois et cannage. Le caractère intemporel d’un siège à structure de bois fait aussi le succès du style scandinave. Robuste, clair, il associe les teintes claires du matériau naturel au confort de tissus doux à la palette de couleurs bigarrée. Suivant les goûts, rien ne vaut une chaise ou un canapé structuré de bois !
L’acier et aluminium, les métaux d’une nouvelle ère
Dès les années 1910, le métal séduit les fabricants de mobilier et accessoires de bureau. Il présente alors une caractéristique importante et contraire au bois pourtant si populaire : il permet de prévenir d’irrémédiables tragédies en cas d’incendies. Passé le succès immédiat de la corbeille à papier en métal, l’ameublement, bureau, tables et chaises, est rapidement initié à cette nouvelle transformation. Un genre est né : celui des meubles en fer forgé, pour intérieur et extérieur, pour les espaces de travail ou de loisirs. Une infinité de possibilités est très vite explorée par les fabricants de tous secteurs. La recherche esthétique créé l’acier chroméqui se décline partout. D’abord coûteux et donc réservé à certains, le meuble à structure en acier chromé se démocratise et remplace le bois. De nos jours, il est disponible en plusieurs autres matériaux dérivés tels que l’aluminium poli, plus rentable et donc accessible à l’achat. Le style du fauteuil en acier chromé est devenu un incontournable pour des passionnés du vintage tant il fut utilisé depuis les années 1940 et après. Il permet des lignes audacieuses tout en garantissant une solidité durable. Pour preuve : il entre généralement dans la conception de fauteuils ergonomiques de haute qualité, depuis le piètement jusqu’à la structure du couple assise-dossier devant se soumettre à un mécanisme synchrone. Il se marie également avec des revêtements de tous genres, depuis le plus beau des cuirs jusqu’au plus original des tissu colorés.
Le polypropylène, le polyuréthane et autres polymères
La magie des polymères s’est invitée dans nos vies dès les années 1950. Portées par une relance mondiale salutaire, les innovations se sont multipliées et, avec elles, l’invention de composés plastiques révolutionnaires. De nos, jours, ils envahissent tant le quotidien que l’on peine à en mesurer la portée mais ces matériaux ont réellement tout changé. Dans le domaine de l’ameublement, ils ont offert la possibilité de fabriquer des chaises de bureau et autres sièges professionnels combinant robustesse, entretien aisé, grand choix de formes et de couleurs. Le polypropylène se retrouve essentiellement dans la conception des structures mais peut aussi donner lieu à une pièce complète. Il est à la fois :
- transparent et opaque ;
- rigide et semi-rigide ;
- résistant ;
- à mémoire de forme ;
- léger ;
- isolant face au risque électrique ;
- inodore ;
- facile à nettoyer ;
- etc.
Le polyuréthane et les autres polymères utilisés dans la fabrication de fauteuils de bureau, souvent ergonomiques, sont employés pour de petites pièces telles que les roulettes, les caches de mécanismes ou le rembourrage des assises et dossiers. Décriés depuis quelques années, ces plastiques à usage industriel sont l’objet de nombreuses démarches encouragées par les leaders du marché de l’ameublement. Des organismes tels que Valdelia engagent fabricants et détaillants à une démarche éco-responsable globale. Par ailleurs, certaines grandes maisons telles que Steelcase ont créé leur propre département de recherche visant à minimiser l’impact environnemental de leur activité. Ils affichent une démarche promouvant le zéro gaspillage, l’usage de matériaux certifiés écologiques par des organismes indépendants.